Avec les principaux responsables des services de ce ministère et en présence de conseillers du Ministre : Dr. Arthur ROLLAND et Dr. Christian BOULAIS.

Nous entamons la conférence par une présentation de notre mission. Les points forts et les projets retenus ou du moins proposés.
Dans le cadre de la coopération régionale, une mise en commun des compétences semble nécessaire, il nous faut travailler tous ensemble. C’est un problème qui existe partout où il y a de l’alcoolisme, c’est un problème de société mais qu’est-il possible de faire à TANANARIVE. C’est tout l’enjeu de cette réunion.
Actuellement, nous n’avons pas ou peu de données à MADAGASCAR sur cette problématique mais en regardant dans la ville, on voit des mères en difficulté avec l’alcool, des mères alcooliques, et ces mères sont souvent avec un bébé. Elles nous ont fait part de leur souffrance, des maladies, des difficultés que présentes parfois leur bébé, de la mort prématuré…
L’alcool est omniprésent notamment dans les quartiers défavorisés.
Lucie SOLOFONIRINA, est Directrice du service de promotion de la santé. Son service s’occupe de la santé des mères et des enfants. Nous pourrions utiliser la campagne de santé mère/enfant pour faire la promotion « alcool = zéro pendant la grossesse ». Informer, éduquer, communiquer, et faire un meilleur état de santé.
Actuellement, pas de programme spécifique, mais il n’y a pas de problème pour les faire figurer comme priorité de santé nous dit elle.

Synthèse au Ministère de la Santé

A MADAGASCAR, il y a beaucoup de maladies transmissibles. Le S.A.F représente une maladie émergente. Elle mérite qu’on s’en occupe comme les autres. On peut déjà identifier des partenaires comme l’OMS et l’UNICEF, …
L’ordre des médecins est aussi représenté : Il n’y a pas d’enseignement sur les m’effets de l’alcool pendant la grossesse, il faut donc former les médecins, les sages femmes et les autres professionnels de santé.
L’office national de lutte Anti-Tabac (ancien service de lutte contre les toxicomanies) est aussi présent, il s’occupait avant de la toxicomanie, et se sent investit par la lutte contre l’alcool notamment pendant la grossesse. Il propose une sensibilisation et une prévention. Les prises en charge ne les concernent pas semble t-il.
Dr. Jean-Pierre RAKOTOVAO est gynécologue et chef de service de la maternité HJRB de TANANARIVE, il n’y a pas d’études à MADAGASCAR et la pauvreté favorise l’alcoolisme. Ce problème est manifeste à MADAGASCAR, mais il faut aussi s’occuper de la pauvreté. Il propose une réflexion.

Pr Honoré RAOBIJAONA : Il est important de nous connaître entre nous, savoir qui est qui et qui fait quoi ? Il propose de former un groupe de travail et de définir des priorités avec le Ministère.
D’autre part, la sensibilisation des professionnels de santé doit se faire avec le soutien de l’ordre des médecins et aussi les différents services du Ministère.

Le Conseiller du Ministre de la santé dit qu’il faut un « repère » à MADAGASCAR. Il faut profiter des expériences et être soutenu.
Il existe un groupe de travail informel, celui que nous avons constitué lors de nos rencontres et lors de nos sensibilisations, mais quelle peut être la participation des différents acteurs ? Il propose des orientations qu’il redéfinira avec sa hiérarchie.
L’objectif pourrait être la création d’une association. Il existe déjà à MADAGASCAR des programmes de supplémentation en fluor notamment avec l’association « Ami du Fluor », les ONG sont partenaires comme l’association dentaire. Il nous faut commencer par prioriser puis partager les tâches pour finaliser une association avec le Ministère de la Santé, les secteurs privés et les ONG.
Partager des tâches et définir un programme à court terme, maintenir des échanges avec l’association. Un tour de table est proposé pour savoir qui fait quoi actuellement et avec qui.
A noter, il faut une représentation des usagers qui ne sont effectivement pas présent lors de cette réunion.
On a conscience que chaque représentation est essentielle à ce groupe de travail. Il faut poursuivre cette volonté de prévention et il faudra aussi élargir aux autres acteurs qui sont à répertorier.
Pr Honoré se présente comme le secrétaire du nouveau groupe. C’est à nous de décider, dit-il !
Le représentant du Ministère de la Santé, Dr Arthur, s’engage à prendre des dispositions et est conscient de l’ampleur du problème.
Lucie propose faut d’inventorier les acteurs pour constituer un réseau. Il faut aussi se mettre en relation avec les acteurs de la santé notamment santé mental.
Quelles sont les répercussions neuropsy ? nous demande t-elle.
Dr Arthur lui propose de se positionner comme coordinatrice.
L’ordre des médecins nous propose un soutien pour la formation des médecins et propose de diffuser un article dans le journal adressé aux praticiens et aux comités régionaux.
Dr. Jean-Pierre propose de définir une population cible qu’il nous faut dépister pour une meilleure prévention et une prise en charge le plus précoce possible.
La maternité sera le siège de ce groupe. Les réunions auront lieu en son sein et Dr. Jean-Pierre est chargé d’effectuer les invitations.
Miari propose « si nous parvenons à dépister ces femmes, il faudra aussi leur proposer une prise en charge et ne pas oublier une sensibilisation des femmes ».
Avec La croix d’Or, on propose une sensibilisation des quartiers et dans les écoles et une assistance à la réinsertion.
L’OFNALAT propose d’intervenir sur une prévention. De réaliser un guide par exemple (sur le modèle français) pour constituer des messages et une formation des actions de terrains notamment les agents de santé dans les centres communautaires.
Le Dr. Lucie coordonne le groupe et propose une date de réunion. Elle sollicitera les autres partenaires. Cette réunion aura lieu à la maternité dans une à deux semaines.

Elle propose une émission de télé pour sensibiliser les différents acteurs, elle peut être organisé par OFNALAT ; mettre en place un noyau pour parler de cette problématique et donner des orientations le plus rapidement possible et ainsi amené la réflexion au niveau ministériel sur les enjeux de cette problématique alcool et grossesse.