La Réunion et l’Auvergne, régions les plus touchées par l’alcoolisation fœtale

Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) a touché au moins 452 bébés entre 2006 et 2013, selon une étude de l’agence sanitaire Santé publique France.

Par Alexandre Pouchard Publié dans Le Monde le 04 septembre 2018

Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013 – soit une naissance par jour – ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d’alcool par leur mère quand elle était enceinte, révèle une étude de l’agence sanitaire Santé publique France, publiée mardi 4 septembre.

Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), forme la plus grave des troubles que peut entraîner la consommation d’alcool pendant la grossesse, peut causer « des anomalies physiques (retard de croissance, malformations) et neurodéveloppementales (retard mental, déficit de l’attention, problèmes de mémoire, difficultés d’apprentissage…) qui relèvent du handicap ». Il a touché au moins 452 bébés nés entre 2006 et 2013. « Ces chiffres sont très sous-estimés compte tenu de la difficulté à diagnostiquer ces troubles en période néonatale et n’incluent pas les diagnostics posés ultérieurement », prévient l’agence sanitaire.

La lutte contre la consommation d’alcool par les femmes enceintes est l’un des chevaux de bataille de la ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui veut promouvoir le slogan « Zéro alcool pendant la grossesse ».

 


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