ARS OI (Agence Régionale de la Santé)L’ARS OI (Agence Régionale de la Santé) a profité de la présence de Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Milca) pour annoncer que la Réunion avait été retenue comme région expérimentale pour la la prévention et la prise en charge du Syndrome d’Alcoolisation Foetale (SAF).

Le syndrome d’alcoolisation fœtale est un problème de santé publique plus fréquent qu’on ne l’imagine. Il faut en effet savoir qu’à cause de cette problématique, un enfant naît toutes les heures avec un cerveau malformé. A la Réunion, cela représente une naissance tous les 2 jours. Les conséquences pour ces enfants sont terribles : retard de croissance, atteintes cérébrales, malformations ou dysmorphie faciale touchent un enfant sur 1 000.

Un vrai fléau

La fréquence d’usage d’alcool à risque chronique concerne 2% des femmes à La Réunion. Ces femmes sont donc moins nombreuses à consommer de l’alcool qu’en métropole mais absorbent des quantités plus importantes (36 verres par semaine contre 26 en métropole). « Selon les données du registre des malformations congénitales de La Réunion, entre 4 à 11 enfants naissent chaque année en étant porteurs du syndrome d’alcoolisation fœtale. Par ailleurs, on estime à 140 le nombre annuel d’enfants porteurs de troubles causés par l’alcoolisation fœtale à La Réunion », note l’ARS.

Pour faire face à ce fléau, l’ARS a choisi de mettre en place un plan d’action régional de prévention et de prise en charge du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) et des Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (TCAF). Il a été aujourd’hui en présence de Danièle Jourdain-Menninger, Présidente de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives (MILDECA), qui a annoncé que la Réunion était retenue comme l’une des deux régions expérimentales.

Développement de la prévention

Les autorités sanitaires entendent notamment mettre en place une filière addictologique dédiée, pourvue notamment d’équipes mobiles pour aller à la rencontre de celles qui sont le plus éloignées du système de soins. Des programmes d’éducation thérapeutique spécifiques intégrant la présence de patientes expertes seront développés, y compris durant la période gestationnelle.

Un centre ressources régional ayant des missions d’expertise, de coordination des acteurs et de centralisation des informations relatives à l’observation et à la surveillance des troubles liés à l’alcoolisation fœtale doit également voir le jour.

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