Jean Claude ROY, Enseignant spécialisé

Jean Claude ROY, Enseignant spécialisé

07 avril 2005 – Une conférence pour apprendre

La prise en charge des enfants atteints du Saf dans les écoles

Les élèves atteints du syndrome d’alcoolisation fœtale ont souvent des difficultés à apprendre. Réunisaf organise une conférence aujourd’hui avec les professionnels du monde éducatif pour que ces derniers puissent les repérer et leur venir en aide efficacement.

6 septembre 2005 – Alcool et grossesse ne font pas bon ménage

Quand les mamans boivent, les enfants trinquent… Le constat n’est certes pas nouveau. Mais depuis 2001, le combat mené par le réseau Réunisaf contre le syndrome d’alcoolisation fœtale commence à por…

9 septembre 2005 – Mission d’information sur la réalité sociale réunionnaise

Une Délégation de Sénateurs à La Réunion

Aujourd’hui arrive à La Réunion une délégation de la Commission des affaires sociales du Sénat. Composée de 12 parlementaires dont la sénatrice Anne-Marie Payet, cette délégation accomplit une mission d’information de 10 jours, à La Réunion et à Mayotte.
À leur arrivée, ils doivent être accueillis à l’aéroport par Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, Catherine Gaud, vice-présidente du Conseil régional, André Thien Ah Koon, député-maire du Tampon, par M. Bonneau, directeur général de la fondation Père Favron, le Dr Lamblin de Réunisaf, et Anne-Marie Payet, nous apprend le secrétariat parlementaire de l’élue réunionnaise.
Avant d’être l’invitée du Journal télévisé de RFO, la délégation effectuera une visite de logements précaires avec la Fondation Abbé Pierre au Port.
Demain, elle passera une journée à Cilaos. 
Lundi, les sénateurs participeront à une réunion au Conseil général où il sera question des minima sociaux. D’après le secrétariat parlementaire d’Anne-Marie Payet, doivent participer l’ANPE, la CAF, l’ADI, la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité, un membre des CCAS de chaque commune, des sénateurs et députés de La Réunion.

Compte-rendu d’une mission effectuée du 8 au 18 septembre 2005 par une délégation chargée d’étudier la situation sociale à la Réunion.

Parmi les sujets abordés par la mission au cours de ses rencontres et visites à La Réunion, deux méritent particulièrement d’être développés. Leurs réussites en font en effet des exemples qui pourraient être utilement repris en métropole.
La mission a consacré une part importante de son temps à l’étude des moyens mis en oeuvre à La Réunion pour lutter contre l’alcool et plus particulièrement à la lutte contre le syndrome d’alcoolisation foetale.
Deux chiffres illustrent la gravité du problème à La Réunion : l’alcool est en cause dans près de la moitié des accidents de la route et le syndrome d’alcoolisation foetale (Saf) est la première cause des déficiences mentales constatées.
Cette consommation d’alcool élevée s’inscrit dans un contexte historique et culturel particulier lié à une « culture du rhum ». Avec l’abolition de l’esclavage, la liberté s’est aussi exprimée comme la possibilité de boire de l’alcool. Bien des années plus tard, le rhum, boisson populaire, est toujours présent comme l’un des emblèmes de l’île. Les alcools forts occupent une place prépondérante dans la consommation locale même si, en volume, c’est la bière qui est la plus consommée.
La consommation de boissons alcoolisées fait partie des usages ponctuant la vie sociale (fêtes, rituels religieux…). On prête aussi à l’alcool de nombreuses qualités agissant sur le corps ou sur le moral, « l’alcool-médicament ». Il est aussi considéré comme normal pour un travailleur de force de boire son « p’tit rhum » avant de partir et le soir en rentrant du travail.
Néanmoins, d’un usage festif et toléré et de pratiques sociales reconnues aux mésusages et à l’excès, les limites sont vite franchies. L’alcoolisation nocive dans le cadre de la famille est une réalité sociale. En outre, l’alcoolisation précoce des jeunes devient un problème préoccupant de santé publique…

…Une meilleure prise de conscience des risques liés à la consommation de l’alcool au cours de la grossesse est en effet une priorité, comme l’a déjà affirmé votre commission des Affaires sociales en soutenant l’initiative d’Anne-Marie Payet, sénatrice de La Réunion, conduisant à rendre obligatoire sur les étiquettes des boissons alcoolisées un message de prévention à destination des femmes enceintes, ce message devant naturellement être suffisamment visible et explicite.